Le LRS selon ADL
Rappelons que le concept de LRS est né de la spécification xAPI créée par l'organisme américain ADL. Commençons donc par donner la définition officielle du LRS selon ADL (traduction libre).
Un serveur (c'est à dire un système capable de recevoir et traiter des requêtes Web) qui est responsable d'enregistrer, de stocker et de donner accès aux traces d'apprentissage.
En d'autres termes, il s'agit d'une base de données pour les traces d'apprentissage. Si on approfondit un peu, cette base de données doit être conforme au standard xAPI. Concrètement, la manière d'enregistrer des données dans le LRS et de les retrouver est complètement standardisée. Pour les techniciens, cela passe par des APIs que le LRS doit implémenter en respectant la spécification.
Le pur LRS
La définition d'ADL est assez minimaliste. Trop minimaliste pour être opérationnelle. Dans la réalité, un LRS devra assurer d'autres fonctions pour être réellement opérationnel, tout en restant centré sur l'essentiel.
- Gestion des utilisateurs ;
- Gestion des accès aux APIs ;
- Interface utilisateur pour explorer les données ;
- Fonctions orientées RGPD (anonymisation, droit à l'oubli, etc) ;
- Import et export de données vers d'autres dépôts ;
- APIs propriétaires allant au-dela des APIs standardisées ;
- Etc.
Le LRS orienté Learning Analytics
On entre là sur le territoire des gros éditeurs de LRS qui, pour valoriser leur produit, peuvent difficilement se contenter d'un LRS minimaliste.
La promesse est donc d'offrir des fonctions complètes de type dashboard ne nécessitant aucune compétence technique. Rapports standards, outils de construction de tableaux de bord, algorithmes d'analyse de données... Sur ce terrain, les éditeurs rivalisent d'ingéniosité.
Le LRS intégré au LMS/LXP
Les éditeurs de LMS et LXP ne sont pas en reste. Pour suivre la tendance, ils doivent eux aussi proposer une conformité xAPI qui passe généralement par l'intégration d'un LRS au sein de leurs propres plateformes.
L'objectif n'est pas ici de fournir un LRS complet et autonome, mais simplement de pouvoir exposer au format xAPI les données générées par leurs plateformes. La conformité au standard n'est donc parfois que partielle.